Ce que la culture sexologique a particulièrement mis en exergue, c’est que, derrière ce que la médecine appelle une pathologie, certes il y a toujours la singularité d’un homme ou d’une femme mais aussi le plus souvent un couple qui a la « tentation d’exister » et de faire exister une sexualité que le « bain culturel contemporain» transforme en condition de sa survie.
Connaître le couple pour mieux soigner un problème sexuel
Une analyse de la littérature montre que le couple s’invite dans la démarche médicale.
De plus en plus d’études, de questionnaires validés et de protocoles de recherche prennent en compte sa dimension et l’interrogent sur sa satisfaction. Ces études, montrent que tenir compte du couple dans l’évaluation comme dans le suivi améliore ou permet la réussite des traitements. Ainsi, la prise en charge thérapeutique sera d’autant plus efficace s’il existe une réelle communication au sein du couple et tous deux sont impliqués dans le traitement.
C’est la dynamique intime du couple qui influe sur le choix, l’adhésion et l’observance du traitement.
Cette interaction clinique de la relation de couple et de la prescription thérapeutique est capitale. En effet, l’évaluation de la relation et de la sexualité du couple peut intervenir à des niveaux d’importance gradués dans la prise en charge : elle peut être décisive, souhaitable ou préférable.
Un couple peut être touché par des moments de souffrance que nous appelons conjugopathies.
Elles peuvent revêtir l’aspect d’une crise en réaction à un évènement (maladie, décès d’un parent ou relation extra-conjugale) ou d’une mésentente sévère où la communication se délite et l’ensemble des modes de fonctionnement du couple sont remis en question et en échec. Les difficultés à communiquer ses sentiments, ses émotions, à se faire à la personnalité de l’autre, une forte déception sentimentale et des mésententes sexuelles peuvent en constituer les signes.